Dragon Age Veilguard : polémiques, wokisme + mon avis sur le jeu
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Dragon Age : The Veilguard est arrivé avec de grosses polémiques. Le jeu est sorti ce 31 octobre 2024 sur Playstation 5, Xbox Series et PC. Et avant de vous donner mon avis sur le jeu après près de 10 heures dessus, j’aimerais revenir sur l’aspect politique du dernier bébé de Bioware.
Partie 1 : Quand le Wokisme s’invite :
Dès le départ, adorant la saga, je comptais me prendre le jeu, et je l’ai pris, mais il faut reconnaître que ces différentes polémiques sur le titre m’ont quand même laissé perplexe. Je ne comprends pas pourquoi l’aspect politique est présent dans le jeu, du moins à ce niveau d’intégration.
Comme je le disais dans ma courte vidéo débat sur ma chaîne dédiée, j’aborde des sujets d’actualité en étant le plus concis possible en un minimum de temps. Il y a des sujets qui n’ont pas lieu d’être dans ce type de jeu et dans le monde vidéoludique, et j’avais décidé de revenir sur ces différents points qui me paraissaient importants à signaler et à savoir.
- Dès le départ, le ton est donné : on peut créer un personnage homme, femme, non genré, et il y a une fonction du mode création de personnage qui permet aux joueurs d’ajouter des « cicatrices de chirurgie supérieure », dans le style d’une ablation de poitrine, pour illustrer une transition de genre. Cette évolution, clairement pensée pour représenter une quête identitaire, est une première pour Dragon Age et m’interroge sur sa pertinence dans cet univers…
- Autre point marquant : si vous créez un personnage transgenre « non binaire », vous débloquez des compétences spéciales et accédez à des choix de dialogues supplémentaires. D’ailleurs, si vous êtes un homme ou une femme, vous pourrez changer en plein jeu, et grâce à un miroir magique, vous allez pouvoir vous révéler en tant que transgenre… et donc accéder au god mode ! J’avoue, ça m’interpelle : pourquoi des bonus si ciblés ? Est-ce vraiment pertinent dans un jeu où on cherche d’abord à s’immerger dans l’aventure et le monde de Dragon Age ? J’ai l’impression qu’être non-genré ou trans dans le jeu revient à avoir un “God mode social”, avec la possibilité de romancer tous les personnages, peu importe leur genre, et d’autres bonus spéciaux si vous choisissez cette direction.
Je voulais surtout épingler à mon échelle la politique d’Electronic Arts, Bioware et Corinne Busche, la directrice du jeu. Busche est une femme transgenre déclarée. On n’oublie pas qu’en 2021, le directeur de Bioware disait vouloir forcer ses opinions politiques dans le jeu. Et c’est bien le cas, il faut le dire au vu de ce que je vous ai présenté dans la vidéo.
Alors attention, je ne critique pas les équipes de Bioware, qui veulent juste travailler et qui sont obligées de suivre les instructions dans les choix faits par les responsables. Je m’interroge vraiment sur cette évolution dans l’industrie du jeu : jusqu’où doit aller l’inclusivité, et est-ce que cela enrichit ou affaiblit une œuvre de fiction ?
Petit aparté sur les journalistes, qui n’en parlent que trop peu : certains médias ont dû effacer les lignes où ils abordaient le sujet pour faire comme tout le monde et ne pas dénoter des autres sites. J’en viens à jv.com et leur vidéo retour sur les polémiques ; même eux, ils se perdent quand ils en parlent et disent bien explicitement qu’ils n’ont pas le choix, que la politique et que cela ne change rien, que ces passages ne choquent pas outre mesure…
Bref, c’est en dénonçant ces sujets que l’on fera avancer et que le monde du jeu vidéo se permettra moins de choses politiques et même les autres médias. Ne dénaturons pas nos licences phares et les futures.
Cependant, il y a bien un problème avec le personnage de Taash qui se la joue, moi je suis non-binaire, je fais ce que je veux, je refuse de dire il ou elle, etc. (d’après ce que j’ai vu passer sur internet, je n’ai pas encore eu Taash de mon côté). En gros, à travers Taash, les patrons et scénaristes du jeu veulent faire passer un message, leur propre opinion, afin de persuader tout le monde que leur façon de penser est la meilleure et idéale pour le monde actuel. Là, c’est un gros problème !
Passons cet aspect politique, qu’en est-il de Dragon Age : The Veilguard ? Est-ce tant politisé que ça, à chaque bout de phrase ? À chaque moment du jeu ?
Le jeu passe-t-il outre tous ces ajouts, que je dénonce, pour être un très bon jeu ? Ma réponse, juste en dessous.
Partie 2 : Et au final, que vaut le jeu ?
C’est un bon, voire un très bon jeu vidéo, il serait excellent, et à la hauteur des plus grands jeux sans cette politisation. Je suis obligé de tenir compte de tous ces aspects dans mon appréciation, pas de note, mais au moins vous savez ce que je pense de tout ça.
Je prends du plaisir dessus et en dix heures sur celui-ci, je n’ai eu aucun dialogue bizarre… Ah si, j’ai eu un avant-goût, la fois où le jeu te dit, n’oublie pas, si tu es transgenre par la suite, tu auras accès à ces dialogues en plus. (Options identité de genre) Voir la petite vidéo ci-dessous avec mon personnage.
Après, outre la création de personnage, tout va bien pour le moment, mais je sais que cela va arriver. Je n’ai pas encore rencontré Taash ou même ce fameux miroir pour se convertir en tant que transgenre. Il faut espérer que cela ne deviendra pas plus régulier lors de l’avancée de mon aventure.
D’un point de vue visuel, le jeu n’est plus un Dragon Age comme on l’avait découvert à la base, c’est plus coloré. Ça aussi, cela entre peut-être en jeu avec la direction des dirigeants de Bioware. « Quoique, Dragon Age Inquisition était bien coloré aussi ». J’aime bien de mon côté cet aspect. Le character design par contre, c’est plus délicat. Je ne le rejette pas, mais c’est tellement difficile de faire un beau personnage pour nous : « on peut changer régulièrement de tête ou personnaliser l’aspect visuel de son personnage ». J’aime bien cependant les personnages de Neve, Harding, Morrigan et Varric.
Le jeu est vraiment beau, artistiquement j’apprécie, et techniquement il est super bien optimisé. Je joue sur Xbox Series X en mode fidélité. On retrouve des lieux connus de la saga, dans un monde très linéaire, pas d’Open World ou de grandes zones ouvertes. Cela va faire grincer des dents, je pense, mais tout s’enchaîne bien, et cet aspect ne me manque pas, au contraire. Cela ne gâche en rien le scénario qui commence bien, la mise en scène est très sympathique et je sens que l’on aura de beaux moments au fil des heures. La durée de vie annoncée est de 30 heures pour l’histoire principale.
En ce qui concerne le gameplay, c’est dynamique, tout se joue bien. Cela rappellera Mass Effect avec les différentes roues des personnages et tout se maîtrise parfaitement avec les raccourcis. Je mettrai un petit bémol sur la caméra qui, par moments, se décale un peu trop. C’est rattrapable au stick, pas de problème, sachant que cela peux s’améliroer avec un patch.
Pour conclure ce premier avis, Dragon Age : The Veilguard est un très bon jeu, qui le mettrait même bien plus haut si cet aspect politique trop prononcé sur certains points n’était pas présent, ou minime. J’aime beaucoup l’univers, c’est beau, fluide et donne toujours envie d’avancer pour voir la suite. J’ai déjà hâte de continuer, faites-vous votre propre avis, c’est important, mais il faut aussi dénoncer les choses quand cela ne va pas.
