Test : Mika and the Witch’s Mountain
Les productions Chibig ont toutes une particularité commune, leur sympathie et le good feel qui s’en dégage. Alors ce nouveau titre déroge t’il à cette règle sacrée du petit studio espagnol? Réponse dans ce test complet. Le titre est disponible sur Nintendo Switch et PC au prix de 19,99€ et une démo est également disponible.
« Test réalisé avec une version presse Steam mise à disposition par l’éditeur »
Une apprentie sorcière
Notre histoire débute lorsque notre héroïne une apprentie sorcière arrive au sommet de l’île du mont Gaun devant la maison de la sorcière. En effet, Mika la future petite sorcière doit être formée et c’est pour cela qu’elle veut rencontrer Olagari qui sera sa professeure. Les choses ne vont pas se passer comme prévu puisque la sorcière n’a pas vraiment envie d’enseigner la magie et va repousser la petite tout en bas de l’île. Cette chute aura pour effet de casser le balai de Mika mais heureusement notre petite sorcière s’en sortira sans égratignure. Blessée à l’intérieur et avec impossibilité de retourner voir la sorcière elle est désœuvrée.
En marchant quelque peu vous rencontrerez rapidement une habitante de l’île et potière se prénommant Allegra. Cette dernière vous proposera de réparer votre balai en échange d’argent. Malheureusement vous n’avez pas un denier en poche et devrez donc trouver un travail. En avançant dans le bourg tout près vous découvrirez une agence de distribution de colis recrutant du personnel. Votre balai cassé ne peut certes plus voler mais il peut toujours vous transporter pour planer au dessus du sol et transporter un colis.
Livraison sur balai
Greff le gérant du centre de distribution vous prendra à l’essai pour la fin de la journée. Vos premières livraisons fructueuses Greff vous embauchera à plein temps dès le lendemain. Le jeu est découpé en chapitre symbolisé par vos journées de travail. Chaque jour, un nombre précis de livraison à effectuer ainsi que des livraisons annexes pouvant être faites à n’importe quel moment du jeu. Alors concrètement, vous prenez le colis au centre puis avec la touche X vous pouvez grimper sur votre balai et trouver sur la carte où se trouve le destinataire.
Votre premier balai ne pourra transporter qu’un colis mais en progressant dans le scénario vous débloquerez de nouvelles compétences et vous pourrez également vous balader avec plus de colis. Certains objets périssent avec le temps et vous devrez donc vous dépêcher à livrer. Il faudra pour certains colis éviter les chocs et pour d’autres éviter l’eau. Les différentes marchandises ont une barre de durabilité symbolisée par des cœurs. Si l’objet en question est détérioré vous pouvez le retirer de votre balai et retourner le chercher pour réitérer la livraison.
Pour chaque jour de livraison vous aurez une carte avec tout les objets à livrer, une fois que le destinataire reçoit son colis il vous notera avec une pastille de couleurs. Les livraisons avec une pastille verte vous permettront de gagner de l’argent et comme on est dans un jeu chill vous pourrez bien sûr retenter toutes les livraisons. De plus l’île est d’une bonne taille, ni trop grande, ni trop petite, vous en connaîtrez donc rapidement les habitants.
Un gameplay original
Le gameplay est très facile de prise en main et vous passerez le plus clair de votre temps sur votre balai. La maniabilité du balai est excellente, j’ai eu du mal à m’y faire mais plus parce que je suis mauvais qu’à cause du gameplay. On peut faire des virages serrés, on débloque un boost par la suite et grâce aux courants de l’île on pourra prendre de l’altitude. Cependant ne vous attendez pas à voler librement en choisissant votre altitude car vous n’êtes qu’une apprentie sorcière.
Cela aurait aussi rendu le gameplay sans doute trop simple et sans piquant. On peut dire que l’on est en face d’un jeu de plateforme planant puisque vous devrez faire avec les différents courants pour vous élever dans les airs et atteindre vos clients. C’est un gameplay que je trouve intelligent tout en restant accessible et motivant pour le joueur. Plateforme et exploration sont les maîtres mots de cette production mais pas que…
En effet, au fil de vos livraisons vous sympathiserez avec la population de l’île et aurez aussi un rôle de psychologue. Les jeux Chibig ont toujours des messages à faire passer, écologie, confiance en soi, amitié, amour, l’attention aux autres etc… C’est certes simpliste trouverons certains mais finalement dans le monde d’aujourd’hui les messages simples ont du sens.
Une autre partie du jeu consistera donc à discuter avec les destinataires qui se confieront à vous. Mika sera de bonne écoute et deviendra vite indispensable à l’île. Il y aura même quelques petits choix à faire mais je n’en dit pas plus. D’ailleurs la fin m’a plutôt surpris, je ne m’y attendait pas du tout.
Finalement le jeu n’est pas très long, comptez entre quatre et cinq heures pour terminer l’aventure en ligne droite et deux bonnes heures supplémentaires pour le cent pour cent ainsi que les succès du jeu. L’expérience est néanmoins assez longue vu que le gameplay est uniquement axé sur la livraison et l’exploration.
D’ailleurs il y a une centaine de statues à récupérer vous permettant de débloquer des costumes et autres accessoires. On trouve aussi de magnifiques cartes de tarots à récupérer. Sans oublier les livraisons annexes et même un personnage caché vous octroyant des quêtes une fois l’aventure terminée.
Mignon et coloré
Sur le plan technique on est en face d’une belle production, colorée dans un style « The Legend of Zelda The Wind Waker » et plutôt fluide. L’avantage c’est que le jeu tourne très bien sur des configurations PC modestes tout en proposant de jolis environnements. Chaque dialogue propose des personnages dessinés pour les rendre plus vivants.
En revanche la modélisation des habitants reste sommaire. Mika est mignonne comme tout et l’île est très jolie en étant agréable à parcourir. La bande-son est aussi de qualité, discrète, elle accompagne bien le joueur dans cette aventure et propose de belles mélodies.
Le jeu est en early access mais complet et propose une fin, cependant du contenu est annoncé pour le mois d’octobre et de décembre et promet même un donjon. Au rayon des défauts je trouve dommage que la personnalisation ne soit pas plus poussée, il y a bien sûr des costumes et autres petits cosmétiques mais c’est vrai qu’une boutique n’aurait pas été de trop ainsi qu’une maison pour Mika.
Il aurait aussi été judicieux de proposer un système d’amitié pour se rapprocher plus des habitants et pourquoi pas leur offrir des cadeaux. Avoir son petit chez soi aurait été un vrai plus pour décorer son intérieur et prolonger l’expérience de jeu. On ne peut d’ailleurs entrer dans aucune maison et c’est bien dommage.
Conclusion : 8/10
Nouveau système d’appréciation via la couleur du cadre de la CONCLUSION:
Bleu « Chef d’œuvre : notes 9 & 10 », Vert « Très bon jeu : notes 7 & 8 », Orange « Jeu moyen : notes 4, 5 & 6 », Rouge « Mauvais jeu : notes 0, 1, 2 & 3 ».
J’ai vraiment aimé ce titre, « Summer in Mara », autre production Chibig m’avait envouté et « Mika and the Witch’s Mountain parvient à en faire de même. Chibig a vraiment son style qui lui est propre avec des univers qui se connectent entre eux et les nombreux clins d’œil aux autres jeux du studio sont un vrai plus. Un jeu de plateforme sur balai c’est déjà un concept unique en soi mais couplé à de la livraison de colis c’est tout bonnement génial. Dommage que le jeu ne pousse pas plus loin et ne nous permette pas de s’installer sur cette île paisible comme on le souhaiterait.
Toutes les dernières informations jeux vidéo sont ici !